Alzheimer : qu’avons-nous appris en plus de 100 ans de recherche ?

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Depuis plus de 100 ans, la maladie d’Alzheimer mobilise les chercheurs du monde entier. Ce qui était, en 1906, un mystère total décrit pour la première fois par Alois Alzheimer, est devenu l’un des champs les plus explorés de la science biomédicale moderne. Et jamais nous n’avons disposé d’autant de connaissances, d’outils de diagnostic et de pistes thérapeutiques qu’aujourd’hui.

Grâce à des décennies de collaboration internationale, la maladie est désormais mieux comprise : elle résulte d’interactions complexes entre dépôts de protéines anormales, inflammation cérébrale, facteurs génétiques, modes de vie et vulnérabilités individuelles. Cette vision globale a transformé la recherche et ouvert la voie à une véritable médecine de précision, transformant une maladie incurable en maladie chronique.

/ Comprendre, prévenir, traiter : la longue route de la recherche

En 1906, le psychiatre allemand Alois Alzheimer décrivait pour la première fois le cas d’Auguste Deter, une femme souffrant de troubles de la mémoire et du langage. À l’examen de son cerveau, il observait des plaques amyloïdes, qu’il a appelé plaque sénile et des dégénérescences neuronales qu’il a appelé enchevêtrements neurofibrillaires, deux lésions qui sont aujourd’hui les signatures de la maladie d’Alzheimer.

Depuis cette première découverte, la recherche scientifique a parcouru un chemin remarquable.
Grâce à la mobilisation des chercheurs du monde entier, la maladie d’Alzheimer est aujourd’hui mieux comprise : elle résulte d’un ensemble complexe de mécanismes biologiques, mêlant dépôts de protéines anormales, inflammation cérébrale, facteurs génétiques et environnementaux.

/ Les grandes étapes d’un siècle de recherche

Les années 1980-1990 : la génétique et les protéines clés

Les chercheurs caractérisent les protéines amyloïde-β et tau, responsables des dépôts observés dans le cerveau, ainsi que plusieurs gènes impliqués dans la maladie, dont le gène APOE4, le principal facteur de risque génétique des formes tardives.

Ces découvertes marquent le début d’une approche moléculaire de la maladie.

Les années 2000 : voir la maladie en direct

Les progrès de l’imagerie cérébrale, comme la tomographie par émission de positons (PET), permettent pour la première fois de visualiser les plaques amyloïdes chez des personnes vivantes.
En parallèle, les grandes études génétiques à l’échelle mondiale révèlent l’existence de nouveaux gènes associés à l’immunité et à l’inflammation, ouvrant la voie à des traitements plus ciblés.

Depuis 2015 : prévention et médecine de précision

Les biomarqueurs, notamment sanguins, permettent désormais de détecter la maladie bien avant l’apparition des premiers symptômes.

De nouveaux anticorps thérapeutiques ciblant la protéine amyloïde (tels que le lecanemab ou le donanemab) offrent des perspectives encourageantes pour ralentir la progression de la maladie.
Et surtout, la recherche s’oriente vers une médecine de précision, capable d’adapter les traitements et la prévention au profil de chaque personne.

D’après « The history of Alzheimer’s disease (1906–2024) », Nature, 2024.

/ Un changement de paradigme : du traitement curatif à la prévention

Longtemps centrée sur la recherche de traitements curatifs, la science s’intéresse désormais aussi à la prévention. En effet, de nombreux facteurs de risque modifiables ont été identifiés . Les modes de vie – alimentation, activité physique, santé cardiovasculaire, stimulation intellectuelle – sont désormais considérés comme des leviers essentiels pour préserver la santé du cerveau.

Cette approche globale du vieillissement cérébral transforme notre manière d’agir contre Alzheimer : il ne s’agit plus seulement de soigner, mais d’agir avant que la mémoire ne s’altère.

/ La Fondation Alzheimer, engagée pour donner un futur à notre mémoire

Première fondation de coopération scientifique dédiée à cette cause, la Fondation Alzheimer est aujourd’hui le premier financeur non gouvernemental de la recherche française sur la maladie d’Alzheimer et les maladies neurocognitives. Chaque année, elle soutient des projets innovants portés par des chercheurs d’excellence dans les laboratoires académiques français.

Soutenir les avancées majeures de la recherche

Parmi ces projets, citons :

  • les travaux du Dr Jean-Charles Lambert (Inserm – Lille), qui ont permis d’identifier de nouveaux facteurs de risque génétique de la maladie ;
  • les recherches de la Dr Cécilia Samieri (Université de Bordeaux) sur les facteurs de prévention liés au mode de vie, lauréate du Prix Joël Ménard 2022 ;
  • le projet de la Dr Laure Verret (Université Grenoble Alpes), également lauréate du Prix Joël Ménard, qui explore les mécanismes d’inflammation et de neurodégénérescence ;
  • les travaux de la Dr Hélène Marie (CNRS – Nice) sur la communication entre neurones et la mémoire ;
  • et les recherches du Dr Marc Dhenain (Inserm – Kremlin-Bicêtre), soutenu par la Fondation, qui développe des techniques d’imagerie de pointe pour visualiser la progression des lésions cérébrales.

Ces chercheurs représentent l’excellence scientifique française et participent activement à la compréhension, la détection et la prévention de la maladie d’Alzheimer.

/ Ensemble, faisons progresser la recherche

Grâce à la générosité de ses donateurs, la Fondation Alzheimer peut soutenir ces avancées et financer des projets porteurs d’avenir. Chaque contribution compte : 100 % des dons est reversé à la recherche, pour mieux comprendre la maladie, accélérer les découvertes et donner à chacun un futur à notre mémoire.

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