Replay | Aidant et maladie d’Alzheimer : par où commencer ?

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La maladie d’Alzheimer est une pathologie complexe qui évolue au cours du temps. Comprendre les symptômes, leur temporalité et leur progressivité est extrêmement difficile pour l’individu atteint mais aussi pour les proches. Avec l’aide de nos 3 experts, nous allons vous donner tous les éléments de compréhension des symptômes de la maladie, entre autres concernant la mémoire, le langage mais aussi l’humeur.

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/ Nos experts de la maladie d’Alzheimer vous ont répondu en direct !

  1. Les troubles du comportement et de l’humeur représentent-ils des facteurs favorisant la survenue de la maladie d’Alzheimer ?
    Ces troubles présents dans la maladie d’Alzheimer débutent de manière infra clinique plus de 20 ans avant les symptômes classiques. Les dépressions en particulier surviennent souvent après ce début. Toutefois, la question des troubles comportementaux en tant que facteurs de risques n’est toujours pas clairement tranchée dans le milieu scientifique. Les experts classent donc la dépression dans les signes précoces de la maladie.
  2. Est il opportun de proposer à son proche de découvrir un nouveau lieu / une nouvelle activité ?
    Avant tout chose, il est important de préciser que le proche ne doit devenir le soignant de son aidé. Concernant la découverte de nouvelles activités, il est tout à fait possible de les proposer aux aidés s’ils sont réceptifs et d’accord pour y participer. La démarche ne doit pas être forcée. Pour appréhender au mieux la réalisation de nouvelles activités/visites, l’anticipation n’est pas nécessaire. Il est préférable d’accompagner l’aidé à chaque étape de la découverte et de s’assurer que l’activité est bien adaptée.
  3. Comment accompagner un proche aidant dans l’acceptation de la maladie de son aidé ?
    L’acceptation de la maladie pour le proche n’est pas une étape simple. Lorsque ce dernier est en déni de la réalité malgré l’annonce du diagnostic, il faut lui permettre de prendre conscience progressivement des changements effectifs qui sont survenus. Le médecin peut aider à la démarche en contextualisant les symptômes et en reprenant des exemples du quotidien qui rappelle la maladie. 
  4. Comment faire accepter un suivi orthophonique à un patient atteint de la maladie d’Alzheimer ?
    Du fait de l’anosognosie des malades (méconnaissance des symptômes), il peut arriver que ces derniers refusent l’intervention d’un orthophoniste malgré les troubles du langage. Toutefois, les bénéfices de ce travail sont démontrés et les patients suivis sont très satisfaits par cette aide. Afin de faire accepter une intervention orthophonique, il est préférable de débuter un accompagnement par des pratiques plus communément utilisées par le malade, tel que la kinésithérapie par exemple. L’acceptation du suivi se fait progressivement et nécessite de la patience. Il n’est en aucun cas recommandé de forcer l’accompagnement.
  5. L’IRM du cerveau donne- t-elle des informations sur le développement des symptômes de la maladie d’Alzheimer ?
    L’IRM a 2 objectifs : vérifier que ce n’est pas autre chose que la maladie d’Alzheimer et visualiser l’impact de la maladie notamment au niveau des hippocampes (pour détecter une atrophie par exemple). Toutefois, l’IRM classique ne permet pas de voire les lésions cérébrales microscopiques associées aux protéines amyloïde ou Tau.
  6. Lorsqu’il existe des troubles du langage, faut-il aider la personne souffrant de la maladie d’Alzheimer à trouver ses mots, à finir ses phrases, à s’exprimer ?
    Les troubles du langage sont un réel handicap pour le malade. Il est important d’aider ce dernier à s’exprimer en lui apportant les mots manquants, en terminant ses phrases par exemple. Le malade a besoin de la bienveillance de son entourage pour maintenir les échanges verbaux. 
  7. Doit-on dire à son aidé atteint de la maladie d’Alzheimer qu’il se répète ?
    La situation du proche aidant est complexe. Le soutien moral du malade est important. Toutefois, le proche doit pouvoir exprimer ses ressentis pour maintenir une relation ouverte et bienveillante avec l’aidé. Les frustrations du proche ne doivent pas être sous-estimées. Les temps de répit et le suivi psychologique sont des solutions efficaces pour aider le proche à rester positif dans sa relation avec l’aidé.

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Nous vous donnons rendez-vous le jeudi 5 mai 2022 à 17h30 pour notre prochain événement qui portera sur le risque que représente l’hypertension dans la survenue de la maladie d’Alzheimer :

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