/ L’absence de traitement rend prioritaire des actions de prévention

L’absence de traitement curatif actuel de ces maladies rend prioritaire des actions de prévention d’autant plus que les études épidémiologiques observationnelles ont mis en évidence des facteurs modifiables associés au déclin cognitif et au risque de survenue de démence, quel que soit son cadre diagnostique (maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées).

Le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) a proposé en janvier 2018 des recommandations pour mettre en œuvre en France une stratégie de prévention de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées (MAMA), suite à une saisine de la Direction générale de la santé (HCSP).

A partir d’un travail d’analyse de la littérature et d’auditions d’experts nationaux, le rapport s’est focalisé sur ces facteurs de risque modifiables que sont principalement des facteurs vasculaires tels que l’hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme ou l’athérosclérose, mais aussi sur le potentiel protecteur de certains régimes alimentaires, notamment le régime dit méditerranéen, l’activité physique ou les activités sociales. Rôles propres ou combinés de ces différents facteurs, qui sont aussi des déterminants majeurs des maladies chroniques ont été analysés. Le rapport a envisagé la place des médicaments (benzodiazépines, anticholinergiques) comme facteurs de risques, mais aussi fait une mise au point sur des facteurs souvent évoqués comme les traumatismes crâniens, l’herpès, ou l’aluminium.

/ Prévention contre la maladie d’Alzheimer, les leviers d’actions

Le HCSP a constaté que la prévention a été une des grandes absentes des différents plans sur la maladie d’Alzheimer qui se sont succédés depuis 2003 en France. Il propose d’intervenir via quatre leviers d’action :

  • En premier lieu, il faut sensibiliser la communauté et les professionnels de la santé à la maladie d’Alzheimer et aux maladies apparentées (MAMA) et donc, aux possibilités de prévention. Réduire la stigmatisation dont peuvent être victimes les personnes atteintes de MAMA , contre carrer les idées fausses sur ces maladies et les malades est indispensable avant de porter des messages de prévention via des campagnes grand public, un site institutionnel de référence, mais aussi la formation initiale et continue des professionnels de santé
  • Le HCSP conseille aussi de promouvoir des actions de prévention 
    contre la maladie d’Alzheimer et aux maladies apparentées  intégrée dans un dispositif plus large de prévention des maladies chroniques, en agissant dès 45 ans et avec des objectifs ciblés selon l’âge. Ces actions doivent atteindre leurs cibles les plus sensibles : les populations socialement les plus vulnérables, les personnes diabétiques ou hypertendues
  • Intégrer la prévention des démences dans la Stratégie nationale de santé et le futur Plan national de santé publique, ainsi que dans les plans/programmes existants qui ont un lien avec la prévention des MAMA
  • Poursuivre et améliorer la recherche tant observationnelle qu’interventionnelle mais aussi la surveillance épidémiologique car elle est essentielle pour évaluer à long terme l’ensemble des mesures.

Pour en savoir plus, consultez le Rapport sur la prévention de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées (maladie d’Alzheimer et maladies apparentées ).