Le Docteur Nicolas Sergeant est chercheur au sein de l’Unité Inserm UMR-S1172 de Lille.

/ Une nouvelle piste de traitement pour agir sur les deux mécanismes clés d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer repose sur deux processus majeurs qui endommagent progressivement le cerveau : l’accumulation de dépôts amyloïdes et l’altération des neurones liée à la protéine Tau, accompagnées d’une inflammation cérébrale. Le projet du Dr Nicolas Sergeant vise à développer de nouvelles molécules capables d’agir simultanément sur ces deux mécanismes, un défi majeur de la recherche actuelle. En ciblant une protéine appelée VGF, impliquée dans la protection des neurones, ces travaux cherchent à réduire les lésions caractéristiques de la maladie et à ouvrir la voie à de futurs médicaments capables de ralentir réellement sa progression.
/ Lauréat de l’appel à projets « Programmes innovants » 2025 de la Fondation Alzheimer avec le soutien de Malakoff Humanis
La maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées constituent un défi médical, social et sociétal parmi les plus importants dans le monde. Il est indispensable de mieux comprendre les mécanismes fondamentaux de cette maladie et d’accélérer le transfert des découvertes à l’homme. Faciliter la réflexion et l’innovation au-delà du champ de connaissances actuelles pour générer de nouvelles hypothèses est une priorité pour la Fondation Alzheimer. Au travers de son appel à projets « Programmes innovants », la Fondation Alzheimer soutient tous types de projets innovants et/ou à risque, dans le domaine des maladies neurocognitives dont la maladie d’Alzheimer.
Tout cela est possible grâce à la générosité de nos précieux donateurs et mécènes.
Ainsi, le Docteur Nicolas Sergeant est lauréat de l’appel à projets « Programmes innovants » 2025. Son projet sera financé à hauteur de 300 000€, à compter du 1er janvier 2026 et pour une durée de 3 années.
/ Résumé scientifique
Le VGF comme cible thérapeutique dans la maladie d’Alzheimer
La maladie d’Alzheimer est, par définition, une maladie neurodégénérative et neuro-inflammatoire déclenchée par deux processus lésionnels indissociables : les dépôts amyloïdes et la dégénérescence neurofibrillaire. Le développement de médicaments contre la maladie d’Alzheimer doit donc prendre en compte ces deux processus lésionnels. Le principe fondamental de l’activité d’un médicament repose sur l’action de la molécule elle-même, d’une cible biologique et de l’effet pharmacologique qui en résulte. Cependant, à ce jour, aucune cible médicamenteuse commune aux dépôts amyloïdes et à la dégénérescence neurofibrillaire n’a encore été identifiée. Nous avons développé une série de petites molécules candidates pour le traitement de la maladie d’Alzheimer, capables de réduire les dépôts amyloïdes et la dégénérescence neurofibrillaire dans des modèles expérimentaux présentant chacun des deux processus lésionnels. Nous démontrons qu’elles réduisent la production de peptides bêta-amyloïdes, constituants des dépôts amyloïdes, ainsi que l’accumulation de la protéine Tau, composant moléculaire des fibrilles qui s’accumulent dans la dégénérescence neurofibrillaire. Nous avons identifié la cible biologique de notre médicament : le facteur neurotrophique VGF. De plus en plus de données suggèrent l’implication du VGF dans la maladie d’Alzheimer, son lien avec les dépôts amyloïdes et la neuroinflammation. Notre projet novateur vise à élucider l’activité de nos molécules anti-Alzheimer sur les propriétés neuroprotectrices du VGF, et ainsi proposer les premiers médicaments actifs.
