Le Docteur Elizabeth Kuhn est post-doctorante au sein de l’unité Inserm Neuroprésage de Caen, France.

/ Mieux suivre le risque de progression de la maladie d’Alzheimer : étude de profil de risque de déficience cognitive précoce chez les personnes âgées
Pouvoir prédire les risques de développer la maladie d’Alzheimer, c’est pouvoir anticiper et adapter sa prise en charge très tôt. De retour en France et grâce aux données de larges cohortes, le Dr. Kuhn prévoit d’analyser les signes précoces évocateurs de la maladie et les variables biologiques et environnementales pouvant influencer ces derniers. Son objectif est d’identifier des profils de risque, pouvant servir de base à l’élaboration de cibles thérapeutiques. En utilisant des outils novateurs, comme l’étude des schémas de parole et l’intelligence artificielle, le Dr. Kuhn propose une nouvelle approche dans la détection précoce de la maladie d’Alzheimer.
/ Lauréate de l’appel à projets « Allocations Jeunes Chercheurs » 2025 de la Fondation Alzheimer
L’accroissement significatif de la masse critique des chercheurs dans le champ de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées est un enjeu important pour pouvoir lutter efficacement contre ces maladies. C’est dans cet objectif que la Fondation Alzheimer lance son appel à projet « Allocation Jeunes Chercheurs » pour permettre à de jeunes chercheurs de formation scientifique ou médicale de poursuivre leurs travaux de recherche sur la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées, dans un laboratoire public français, avec comme objectif de renforcer leur cursus professionnel et d’obtenir un emploi académique permanent en France.
Tout cela est possible grâce à la générosité de nos précieux donateurs et mécènes.
Ainsi, le Docteur Elizabeth Kuhn est lauréate de l’appel à projets « Allocations Jeunes Chercheurs » 2025. Son projet sera financé à hauteur de 199 200€, à compter du 1er janvier 2026 et pour une durée de 3 années.
Résumé vulgarisé du Docteur Elizabeth Kuhn :
La maladie d’Alzheimer représente un enjeu majeur de santé publique, touchant des millions de personnes dans le monde. Un dépistage précoce est crucial, car il permet une meilleure prise en charge, une intervention rapide et un ralentissement potentiel de la progression de la maladie. Cependant, de nombreux médecins généralistes ne disposent pas des outils nécessaires pour identifier les personnes à risque avant l’apparition de troubles importants de la mémoire et de la pensée.
Des signes précoces subtils, comme le déclin cognitif subjectif, les troubles de l’humeur ou les troubles du sommeil, sont souvent négligés, alors qu’ils peuvent indiquer des changements cognitifs précoces liés à la pathologie. Le projet vise à combler cette lacune en transformant ces signes subjectifs en profils de risque objectifs, aidant ainsi les médecins à mieux prédire les personnes susceptibles de connaître prochainement un déclin cognitif.
Notre approche comprend 4 étapes clés :
- Analyser de vastes ensembles de données internationales pour comprendre le lien entre les symptômes précoces et le déclin cognitif ultérieur, tout en tenant compte des marqueurs biologiques, des différences entre les sexes et des contextes de soins.
- Élaborer des profils de risque personnalisés en combinant plusieurs signes précoces plutôt qu’en examinant les symptômes un par un, améliorant ainsi la prédiction du risque.
- Étudier les fondements biologiques de ces profils de risque, par exemple les modifications cérébrales, la neuroinflammation et les hormones du stress, afin d’identifier des cibles potentielles pour une intervention précoce.
- Utiliser l’intelligence artificielle pour analyser les schémas de parole des personnes consultant pour des troubles cognitifs.
En combinant neurosciences, analyse de données avancée et évaluations de la parole basées sur l’intelligence artificielle, l’équipe du Dr. Kuhn vise à révolutionner la détection précoce de la maladie d’Alzheimer, rendant la prévention plus précise et plus efficace. Ces recherches pourraient conduire à des interventions plus précoces et à des soins plus personnalisés, améliorant ainsi la qualité de vie des personnes âgées.
