Projet SVAD – Christophe MULLE

Nom du projet : SVAD
Chercheur lauréat : Christophe MULLE
Laboratoire du chercheur : 
  CNRS UMR 5297 – Interdisciplinary Institute of Neuroscience, University of Bordeaux

Le travail présenté concerne les mécanismes par lesquels les mécanismes de libération des neurotransmetteurs au niveau des synapses, zones de contact entre les neurones, sont affectés par la perte de la préséniline et de l’APP, agents moléculaires majeurs de la maladie d’Alzheimer, ou de gènes qui lui sont liés génétiquement.

/ Rôle de la préséniline et de l’APP dans la plasticité présynaptique

Notre objectif général est d’étudier le rôle de l’APP et de ses partenaires moléculaires dans les mécanismes de libération présynaptique. Nous émettons l’hypothèse que les facteurs génétiques associés à des formes tardives d’apparition de la maladie d’Alzheimer modifient le trafic et la libération des vésicules synaptiques. Nous explorerons les conséquences de la manipulation génétique des gènes SV2A, PICALM et BIN1 sur le trafic vésiculaire présynaptique et les mécanismes de libération de glutamate, à la synapse hippocampique entre fibres moussues et cellules pyramidales de CA3.

Cette région de l’hippocampe est impliquée dans l’encodage rapide de la mémoire épisodique, et les synapses fibres moussues-CA3 constituent un excellent modèle pour l’étude des mécanismes de la transmission et de la plasticité présynaptique. Nous étudierons ensuite les conséquences de la manipulation des gènes SV2A, PICALM et BIN1 sur des souris mutantes pour l’expression de la protéine APP. Nous nous intéresserons particulièrement à comprendre par quels mécanismes le lévétiracétam, un ligand de SV2A, prévient l’hyperexcitabilité neuronale aberrante dans des modèles murins de maladie d’Alzheimer.

Enfin, nous étudierons les altérations morphologiques des boutons présynaptiques et du trafic des vésicules synaptiques en utilisant la microscopie de super résolution ainsi que la microscopie électronique suivie d’une reconstruction 3D. Ce travail devrait permettre d’apporter des résultats très originaux soutenant la théorie d’une perturbation synaptique, comme facteur majeur liant les formes familiales et sporadiques de la maladie d’Alzheimer.