Maladie d’Alzheimer : la forme la plus fréquente… mais pas toujours typique

Troubles de mémoire, désorientation, pertes de repères… La maladie d’Alzheimer est la forme la plus fréquente des maladies neurocognitives : elle touche 1 million de personnes en France. Mais ses signes ne se résument pas à de simples oublis : il existe une variété de symptômes qui peuvent alerter, bien au-delà de la mémoire.

/ Une maladie qui affecte la mémoire… et bien plus encore

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurocognitive évolutive, caractérisée par une dégradation progressive des fonctions mentales : mémoire, orientation, langage, jugement, raisonnement…
Elle est liée à l’accumulation de deux protéines anormales dans le cerveau : les plaques amyloïdes et la protéine tau, qui entraînent la dégénérescence puis la mort des neurones.

C’est une maladie complexe, qui impacte progressivement l’autonomie et la qualité de vie.

/ Un signe clé : les troubles de la mémoire à court terme

Le symptome le plus précoce et caractéristique est l’atteinte de la mémoire à court terme : oubli d’événements récents, questions répétées, difficulté à se rappeler ce que l’on vient de faire…

Mais d’autres signes peuvent également apparaître dès les premiers stades de la maladie.

👉 Pour découvrir les 10 signes qui doivent alerter, consultez notre article dédié :

/ Qui est concerné ?

La maladie touche principalement les personnes de plus de 70 ans, mais des formes précoces peuvent survenir avant 60 ans. L’avancée en âge est le principal facteur de risque, mais plusieurs facteurs modifiables (sédentarité, isolement, hypertension, diabète, alimentation, pollution, troubles auditifs…) sont aujourd’hui identifiés.

/ Comment fait-on la différence avec les autres maladies neurocognitives ?

Le diagnostic repose sur :

  • Une évaluation approfondie des fonctions cognitives
  • Des examens d’imagerie cérébrale (IRM, TEP scan)
  • Des biomarqueurs (liquide céphalo-rachidien ou tests sanguins)

Ces éléments permettent de distinguer Alzheimer d’autres maladies comme la maladie à corps de Lewy, les dégénérescences frontotemporales ou la démence parkinsonienne, qui débutent souvent par d’autres symptômes.

/ Où en est la recherche ?

Aujourd’hui, aucun traitement curatif n’existe, mais certains médicaments permettent d’atténuer les symptômes cognitifs et comportementaux.

La recherche scientifique progresse rapidement : il est essentiel de comprendre les mécanismes de la maladie pour bien la traiter. De nouveaux biomarqueurs sont identifiés et des traitements ciblés sont en cours de développement, comme les immunothérapies ou la stimulation cérébrale.

👉 La Fondation Alzheimer joue un rôle moteur dans cette dynamique.
Première fondation privée en France entièrement dédiée à la lutte contre la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées, elle finance des projets de recherche innovants sur :

  • Le diagnostic précoce,
  • La compréhension des mécanismes biologiques,
  • La prévention à tous les âges de la vie,
  • L’amélioration de la qualité de vie des personnes malades et de leurs aidants.

Grâce à la générosité de ses donateurs, la Fondation Alzheimer soutient des équipes de recherche d’excellence en France et à l’international, pour construire ensemble un avenir sans Alzheimer.

Cet article a été rédigé par le Professeur Frédéric Blanc, gériatre et neurologue et membre du Comité opérationnel de la Fondation Alzheimer, engagé dans la diffusion des connaissances sur la maladie.

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