Brain Heath Services : la stimulation cognitive

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La stimulation cognitive est un outil de prévention qui permet de maintenir ou d’améliorer ses fonctions intellectuelles grâce à différentes méthodes, telles que les activités mentales, physiques et cognitives, les stimulations cérébrales non-invasives et les interventions médicamenteuses. De quoi s’agit-il ?

Crédit Photo : INSERM

/ Quels sont les différents types de stimulation cognitive ?

Parmi les activités mentales, physiques et cognitives, les activités cognitives représentent un moyen très efficace de stimuler la plasticité du cerveau, ce qui en retour modifie le comportement et le fonctionnement du cerveau. Il existe deux types d’activités cognitives : les activités restauratrices qui utilisent la répétition des actions pour améliorer un dysfonctionnement cognitif et les activités compensatrices qui utilisent les fonctions intactes pour compenser les fonctions touchées. S’ajoutent également les activités physiques répétées qui agissent sur la restauration structurale de l’hippocampe et sur les molécules de notre cerveau. Enfin, la méditation est une activité mentale qui engage les émotions et l’attention, et qui possède des effets positifs sur la cognition, notamment lors d’une pratique régulière (au moins 8 semaines).

Parmi les stimulations cérébrales non-invasives, plusieurs méthodes sont aujourd’hui utilisées et ne nécessitent pas d’interventions chirurgicales. On peut citer la stimulation magnétique transcrânienne qui consiste en la transmission indolore d’un champ magnétique (courant électrique) focalisé à l’aide d’une sonde externe et la stimulation électrique à courant direct transcrânienne qui consiste en la transmission indolore d’un courant électrique de faible intensité focalisé à l’aide d’électrodes externes. Ces deux méthodes modulent l’activité neuronale du cerveau et peuvent améliorer le fonctionnement et la connectivité des circuits du cerveau.

Parce que le vieillissement entraine une réduction du flux sanguin, de la plasticité de nos synapses et de la production de neurotransmetteurs dans le cerveau, plusieurs médicaments sont aujourd’hui accessibles pour stimuler les fonctions cognitives.

/ Résultats des études cliniques sur la stimulation cognitive

Afin de mieux comprendre les avantages de la stimulation cognitive chez des individus qui ne souffrent pas encore de la maladie d’Alzheimer mais qui se plaignent de troubles cognitifs subjectifs (non détectés lors de tests cliniques standards), plusieurs études ont été lancées. En plus des données sur les fonctions cognitives, les chercheurs ont analysé la motivation, l’humeur et la qualité de vie.

  • L’utilisation de ces méthodes améliorent les capacités de contrôle des apprentissages et de la mémoire chez les sujets testés. L’activité physique a en particulier été bénéfique sur la cognition de manière plus globale. Concernant la qualité de vie, la motivation et l’humeur, une partie des d’études démontre un effet positif de ces méthodes.
  • L’utilisation des méthodes de stimulations cérébrales non-invasives : bien que peu de travaux soient disponibles, les résultats indiquent que ces outils de stimulation cognitive permettent également d’améliorer les fonctions cognitives, plus spécifiquement la mémoire épisodique (évènements vécus dans le passé dans un contexte particulier) et cela à long-terme.
  • L’utilisation des médicaments pour stimuler les fonctions cognitives chez les individus âgés ne semble pas donner de résultats clairs ; que ce soient les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase, la mémantine, les stimulants ou bien les médicaments qui agissent sur la dopamine. En effet, les chercheurs peuvent observer des effets négatifs ou aucun effet du tout. En ce qui concerne les compléments à base de plantes de type Gingko biloba, aucune preuve d’efficacité robuste n’a pu être mise en évidence chez les individus âgés avec des plaintes cognitives subjectives.

Il est important de préciser que peu d’études seulement s’intéressent aux effets de la stimulation cognitive dans les cas de plaintes cognitives subjectives et que dans ces études, les conditions de réalisation sont souvent hétérogènes. De nombreux efforts de recherche sont encore nécessaires pour mieux appréhender les effets de la stimulation cognitive dans les populations de sujets cognitivement sains mais à risque de développer la maladie d’Alzheimer.

La mise en œuvre de ces approches dans les services de santé cérébrale, dépend des résultats des futurs travaux de validation des premières études.

Source : Alzheimer Research and Therapy 2021

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