Après la pause estivale, c’est la rentrée… aussi pour la science !
Nous sommes ravis de vous retrouver pour ce 7ème épisode de La Minute Cerveau & Recherche ! L’actualité scientifique ne s’est pas arrêtée cet été, et les découvertes continuent d’éclairer notre compréhension et notre lutte contre la maladie d’Alzheimer. Mitochondries, nutrition, métabolisme lipidique… Cette semaine encore, les chercheurs nous rappellent à quel point la santé du cerveau est liée au fonctionnement global de notre corps.
/ Les actualités de l’épisode 7 – du 10 aout au 7 septembre 2025
1. Restaurer les mitochondries pour soigner la mémoire ?
👉 Une piste explorée chez les souris avec des symptômes de type Alzheimer
La mitochondrie est un élément clé de nos cellules. Elle assure notamment la respiration cellulaire, la production et le stockage d’énergie, indispensables au bon fonctionnement des neurones. Dans les maladies neurodégénératives comme Alzheimer, ces mitochondries sont altérées, ce qui provoque d’importants dysfonctionnements cellulaires. En ciblant plus précisément une protéine clé impliquée dans la transmission des signaux à l’intérieur de la mitochondrie – la « protéine G » – des chercheurs ont réussi à restaurer les fonctions cognitives de souris atteintes de troubles de type Alzheimer et dégénérescence fronto-temporale. L’activation expérimentale de cette protéine a permis de rétablir l’activité mitochondriale, soulignant le lien direct entre le bon fonctionnement des mitochondries et la préservation des fonctions cérébrales.
2. Alzheimer au féminin : un lien avec les perturbations des lipides ?
👉 Un déficit d’acides gras chez les femmes atteintes d’Alzheimer
Pourquoi les femmes sont-elles deux fois plus touchées par la maladie d’Alzheimer que les hommes ? Cette question est au cœur d’une étude récente. Plusieurs travaux antérieurs avaient établi l’importance des lipides dans l’explication de cette différence, en particulier leur métabolisme. Le métabolisme des lipides correspond à la capacité de notre corps à produire, stocker et éliminer les lipides ; ce qui est essentiel au bon fonctionnement général et énergétique de nos cellules. En analysant le profil lipidique de 841 individus, les équipes de recherche ont observé que chez les femmes atteintes de la maladie d’Alzheimer, le niveau d’acides gras non-saturés était réduit alors que le niveau d’acides gras saturés était élevé. Il faut rappeler que les lipides saturés sont à l’origine de l’augmentation du cholestérol et des maladies cardio-vasculaires. Ces données mettent donc en avant le rôle majeur des acides gras pour expliquer en partie les différences de survenue de la maladie d’Alzheimer entre les femmes et les hommes. Cela représente un espoir dans la découverte de nouveaux biomarqueurs précoces de la maladie.
3. Le régime méditerranéen protège… même chez les personnes à haut risque génétique
👉 Une alimentation protectrice, même pour les porteurs de l’allèle APOE4
Les facteurs de risque d’Alzheimer ne s’additionnent pas simplement : ils peuvent interagir entre eux. Cette étude s’est penchée sur l’influence combinée du gène ApoE4 (associé à un risque accru d’Alzheimer), des métabolites présents dans le sang (comme certains acides gras ou sucres) et des habitudes alimentaires. En analysant les données de plus de 5 000 personnes, les chercheurs ont identifié 57 interactions entre les marqueurs sanguins à risque et la présence du gène ApoE4. Surtout, ils ont montré que suivre un régime méditerranéen – riche en légumes, fruits, huile d’olive, poissons – permettait de réduire significativement le risque d’Alzheimer, même chez les personnes génétiquement prédisposées. Une preuve de plus que la nutrition personnalisée pourrait devenir un outil de prévention clé.
/ Ce qu’il faut retenir cette semaine :
Trois nouvelles études renforcent le rôle central de la prévention et du métabolisme cellulaire dans la maladie d’Alzheimer.
1️⃣ En restaurant le fonctionnement des mitochondries, des chercheurs sont parvenus à améliorer la mémoire chez des souris atteintes.
2️⃣ Une étude révèle un déséquilibre lipidique particulièrement marqué chez les femmes atteintes d’Alzheimer.
3️⃣ Le régime méditerranéen confirme ses bienfaits, même chez les personnes à risque génétique élevé (porteurs d’APOE4).
Autant de pistes pour mieux comprendre, prévenir et agir.
/ Rendez-vous dimanche prochain !
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