Alzheimer : un rôle clé du lithium découvert dans le cerveau

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Une étude internationale publiée dans la revue Nature vient de mettre en lumière un nouvel acteur possible dans le développement de la maladie d’Alzheimer : le lithium, un oligo-élément naturellement présent dans notre organisme.

/ Un rôle protecteur du lithium dans le cerveau

En analysant le cerveau de personnes âgées sans aucun trouble cognitif ou présentant un trouble cognitif léger ou atteintes de la maladie d’Alzheimer, les chercheurs ont découvert que le lithium était le seul métal significativement réduit dès les stades précoces de la maladie, dans les zones cérébrales touchées par Alzheimer.
Cette diminution pourrait être due à un phénomène de « piégeage » : le lithium se fixerait sur les plaques amyloïdes caractéristiques de la maladie, le rendant indisponible pour ses fonctions normales dans le cerveau.

/ Que se passe-t-il en cas de manque de lithium ?

Chez la souris, un régime pauvre en lithium provoque une accumulation accélérée des dépôts amyloïdes et de protéine tau anormale, une activation inflammatoire des cellules immunitaires du cerveau (microglie), une perte de synapses et de myéline, ainsi qu’un déclin de la mémoire.
Ces effets semblent en partie liés à la surexpression d’une enzyme, GSK3β, déjà impliquée dans la formation des lésions d’Alzheimer.

/ Une piste thérapeutique : l’orotate de lithium

Les chercheurs ont aussi testé une forme spécifique de lithium, l’orotate de lithium, qui se lie moins aux plaques amyloïdes que les sels de lithium utilisés en psychiatrie.
À très faible dose, cette molécule a permis, chez la souris, de prévenir et même d’inverser certains signes de la maladie : réduction des dépôts amyloïdes et de tau, protection des synapses et de la myéline, baisse de l’inflammation cérébrale et amélioration de la mémoire.

/ Des perspectives pour la prévention ?

Ces travaux renforcent l’idée que le maintien d’un bon équilibre en lithium pourrait contribuer à protéger le cerveau du vieillissement et retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
Cependant, les auteurs rappellent qu’il s’agit d’une recherche fondamentale : les résultats obtenus chez la souris ne peuvent pas être directement transposés à l’être humain, et aucune supplémentation en lithium ne doit être entreprise sans avis médical, ce métal pouvant être toxique à des doses inappropriées.

Source :  Nature

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