NOUVEAU – Le rendez-vous hebdo à ne pas manquer !

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« La Minute Cerveau & Recherche »

Chaque semaine, à compter du dimanche 6 juillet 2025, la Fondation Alzheimer vous propose un tour d’horizon des actualités scientifiques marquantes autour des maladies neurocognitives – et de la maladie d’Alzheimer en particulier.

/ « La Minute Cerveau & Recherche », c’est quoi exactement ?

💡 Notre objectif ? Vous offrir un condensé clair et accessible des dernières avancées en matière de recherche, de prévention, de diagnostic et d’innovations thérapeutiques, en France, en Europe et dans le monde.

Parce que comprendre les mécanismes de la maladie, suivre les progrès de la science et agir sur sa santé sont autant de moyens de mieux vieillir et de mieux accompagner ses proches !

/ Que trouverez-vous dans ce rendez-vous hebdomadaire ?

  • Des résultats de recherches récentes publiées dans les grandes revues scientifiques
  • Des innovations en cours dans les domaines du diagnostic, de l’Intelligence Artificielle, de la stimulation cérébrale ou de la prévention
  •  Des explications vulgarisées, fiables et scientifiquement référencées
  • Et chaque semaine, un lien direct vers un article scientifique ou médical pour aller plus loin

/ Premier numéro – semaine du 30 juin au 6 juillet

Dans l’actualité cette semaine :

Pour mieux comprendre le lien entre troubles de l’humeur et Alzheimer, commençons par définir ces troubles. On appelle « troubles de l’humeur » les altérations de la santé mentale à l’origine de tristesse ou d’exaltation excessive et prolongée. Bien que ces deux états émotionnels soient des réponses normales aux évènements de la vie, leur omniprésence excessive peut devenir invalidante et donc pathologique. Il s’agit par exemple de la dépression et des manies.

Dans la maladie d’Alzheimer et parmi les symptômes connus, les patients Alzheimer peuvent souffrir de dépression. A l’inverse, les patients avec des troubles de l’humeur développent-ils des signes de maladie d’Alzheimer ? Une étude récente répond spécifiquement à cette question. En effet, une équipe de chercheurs japonais a observé, grâce à l’imagerie cérébrale, une accumulation anormale des protéines amyloïdes et tau dans le cerveau de patients âgés de plus de 65 ans et ayant développés tardivement des troubles bipolaires et dépressifs majeurs (après 40 ans). Cette découverte est importante puisqu’elle établit une relation étroite entre les troubles de l’humeur et les lésions cérébrales de la maladie d’Alzheimer, ouvrant ainsi des perspectives de diagnostic et de prise en charge de ces troubles.

La stimulation magnétique transcranienne répétitive, c’est quoi ça ? Il s’agit d’une technique qui consiste à appliquer sur la surface de la tête un générateur de champ magnétique capable d’envoyer des impulsions répétées. Pendant cette stimulation (une vingtaine de minutes), les patients sont éveillés et peuvent reprendre leurs activités quotidiennes après la séance. Mais comment ça marche ? Les impulsions magnétiques vont stimuler électriquement les neurones des régions ciblées et donc modifier durablement l’activité cérébral. La technique a d’ailleurs déjà fait ses preuves pour traiter certaines maladies neurologiques et psychiatriques. Mais qu’en est-il de la maladie d’Alzheimer ? Une équipe australienne a testé cette méthode innovante chez les souris présentant des déficits de type Alzheimer afin d’étudier les effets de la stimulation magnétique sur les neurones mais surtout sur les synapses, lieux de connexion entre les neurones qui sont particulièrement touchés dans la maladie. Leurs résultats indiquent que la stimulation magnétique améliore la transmission et la plasticité synaptique, c’est-à-dire la capacité des synapses à s’adapter aux changements et à bien transmettre les informations d’une cellule à une autre. Un tel résultat est source d’espoir dans le traitement de la maladie d’Alzheimer.

L’intelligence artificielle est aujourd’hui au cœur de nos vies. Les algorithmes souvent utilisés à des fins récréatives peuvent également servir à des fins de santé. Ce sont en réalité des règles ou instructions qui permettent de répondre à une question bien définie. Par exemple, des algorithmes de tri sont capables d’organiser les données par ordre et les algorithmes d’apprentissage automatique sont capables d’utiliser les données pour apprendre et prédire des valeurs. En santé, l’intelligence artificielle permet de faire des progrès considérables dans le traitement des données médicales. Dans le domaine de l’imagerie au service du diagnostic, elle a notamment un rôle clé. Voici un exemple récent d’avancées majeures grâce au « machine learning », une technique issue de l’intelligence artificielle. Une équipe américaine a utilisé des algorithmes d’apprentissage pour traiter les données d’imagerie cérébrale post-diagnostic issues de plus de 3600 patients présentant différents types de démences. La fiabilité et la sensibilité de l’algorithme se sont révélées très élevées, ce qui a permis d’améliorer la classification de 9 types de démences en comparaison avec les procédures standards de lecture « manuelle » des images.  La poursuite de tels travaux est fondamentale pour aider à la prise de décisions diagnostiques et thérapeutiques.

Le sucre comme source de « nourriture » pour notre cerveau, vrai ou faux ? Tout d’abord, notre cerveau requiert beaucoup d’énergie pour fonctionner ; cette énergie provient du glucose, lui-même issu du glycogène, un glucide composé de plusieurs molécules de glucose reliées entre elles. Dans la maladie d’Alzheimer, on sait que le métabolisme énergétique ou métabolisme cérébral est perturbé chez les patients. Son ralentissement entraine par exemple des dysfonctionnements de l’activité neuronale. Il y aurait donc possiblement un lien entre glycogène et maladie d’Alzheimer. Une nouvelle étude réalisée dans des modèles in vivo (chez l’animal) et in vitro (en laboratoire) de maladie d’Alzheimer montre que la protéine Tau, une protéine anormale qui s’accumule dans le cerveau des patients, peut empêcher la dégradation du glycogène en se fixant sur ce dernier, et donc perturber la fabrication du glucose. Bien que les mécanismes biochimiques du métabolisme énergétique soient complexes, ces travaux montrent l’importance des différentes voies possibles de ce métabolisme, et leurs importances pour le bon fonctionnement du cerveau et pour le traitement de la maladie d’Alzheimer et des tauopathies.

Nous savons aujourd’hui que l’exercice physique est un facteur de protection efficace contre un certain nombre de pathologies chroniques mais aussi contre la maladie d’Alzheimer. En effet, une activité physique régulière est hautement recommandée pour la santé de son corps et de son cerveau. Mais en réalité, quel est l’impact profond de cette activité sur nos cellules nerveuses ?

Pour répondre à cette interrogation, des chercheurs ont étudié les effets protecteurs de l’exercice chez les souris présentant des déficits de type Alzheimer. Les analyses cellulaires et moléculaires réalisées ont permis de mettre en évidence des modifications profondes de certains types de cellules et en particulier de certains mécanismes moléculaires à l’origine de l’expression des gènes. Parmi les cibles, on retrouve tout particulièrement les cellules gliales impliquées dans la neuroinflammation. Ces données ont par ailleurs été validées chez l’homme, ce qui renforce l’hypothèse d’une action bénéfique et spécifique de l’exercice sur les cellules de notre cerveau. Il n’y a pas d’âge pour reprendre une activité physique et améliorer son capital cerveau, alors n’attendez plus.  

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🧠 Car mieux comprendre, c’est déjà mieux agir.

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