L’activité physique après 60 ans est souvent entourée de préjugés et de malentendus qui peuvent décourager les personnes âgées à rester actives. Alors que les bienfaits de l’exercice physique sont bien établis pour améliorer la qualité de vie, certains mythes persistants continuent de freiner l’engagement des seniors dans des routines d’activité physique. La Fondation Alzheimer a rencontré Gabriele Tampellini, kinésiologue du sport, diplômé de Sciences motrices et sport à l’Université de Vérone (Italie), également conseiller technique national pour la pratique du sport après 65 ans à la Federazione Italiana Pesistica. Ensemble, nous allons déconstruire six idées reçues courantes sur l’exercice pour les plus de 60 ans.
/ Vrai ou faux ?
Notre objectif est de promouvoir une meilleure compréhension des avantages de l’activité physique et d’encourager une approche plus positive et proactive envers le bien-être physique à mesure que nous vieillissons. Préparez-vous à découvrir la vérité derrière ces idées reçues et à redécouvrir le plaisir et les bienfaits d’une vie active, peu importe votre âge !
Je suis trop vieux pour débuter une activité physique.
Le corps humain est fait pour être en mouvement, il n’est donc jamais trop tard pour débuter ou reprendre une activité physique. Cette dernière est nécessaire et importante pour notre corps et notre santé. L’activité physique n’est pas une question d’âge car ses bénéfices sont visibles à tout moment de notre vie.
Je ne pratique plus d’activité physique depuis plusieurs années donc je ne peux pas recommencer.
Si vous êtes âgé(e) de plus de 60 ans et que vous n’avez pas entrepris une activité physique depuis longtemps, je vous recommande dans un premier temps de consulter un professionnel de santé afin de réaliser un bilan général (comme par exemple un bilan cardiovasculaire). Cet examen médical va permettre aux professionnels du sport d’adapter la reprise en fonction de vos conditions générales de santé.
J’ai une maladie chronique donc je ne peux pas pratiquer d’activité physique.
Avoir une maladie chronique n’est pas un obstacle à la pratique d’une activité physique. Au contraire, il est indispensable d’en pratiquer une lorsque l’on est atteint. En 2020, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a considéré que l’activité physique était un traitement à prescrire pour lutter contre les maladies chroniques. Par exemple, dans les cas d’hypertension ou d’ostéoporose, l’activité physique, en complément des médicaments, améliore grandement les symptômes (exemples : réduction de l’inflammation, réduction de la masse graisseuse, etc.). L’activité physique est également un moyen de prévention efficace contre les maladies chroniques.
Le nombre de séances est plus important que la régularité de la pratique pour obtenir des bienfaits.
Pour connaitre les effets positifs de l’activité physique, il faut considérer plusieurs paramètres, comme la nature des exercices, l’intensité de l’exercice, et la fréquence de l’exercice. L’efficacité n’est en aucun cas liée à la quantité.
L’activité physique n’est pas adaptée pour les femmes.
L’activité physique est très importante pour les femmes, notamment pour lutter contre l’ostéoporose, et pour faciliter la régulation hormonale par exemple. En effet, après 60 ans, il existe des variations hormonales qui vont affecter le système cardiovasculaire, la qualité des articulations et des os. L’activité physique permet de compenser ces variations. Toutefois, il est important que l’activité physique choisie soit adaptée à votre condition générale.
Dans un appartement et/ou sans matériel, je ne peux pas pratiquer une activité physique.
Il existe de nombreuses opportunités de pratiquer une activité physique sans équipement spécifique. Si vous ne pouvez pas accéder à une salle de sport, vous pouvez vous servir d’objets présents dans votre foyer (exemples : chaise, table, sacs, etc.). Attention, l’utilisation de d’internet pour des séances en ligne doit être considérée avec précaution et les activités choisies doivent être adaptées à votre condition physique. Dans les premiers temps, il est préférable de travailler sous la supervision d’un professionnel du sport pour éviter les risques de blessures et de chutes, notamment pour les personnes atteintes de maladies chroniques et de maladies du squelette. La sécurité est la clé de la réussite.
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